Comment trouver des initiatives ?

Vous êtes nombreux à nous écrire pour nous demander comment faire pour :

  • trouver des initiatives autour de chez soi ou dans des régions plus éloignées,
  • réunir et organiser ces informations,
  • voyager à vélo,
  • dénicher des hébergements sympas.

Voici donc ce que nous pouvons vous indiquer sur ces sujets. N’hésitez pas à nous laissez des commentaires si vous avez des précisions à ajouter !


Step 1 : trouver des initiatives

Autour de chez vous

Une dizaine d’associations dont Alternatiba et Les Colibris se sont regroupés pour recenser toutes les initiatives sur une même carte que vous trouverez sur le site TRANSISCOPE : profitez-en, c’est une mine d’informations !

Sinon, c’est le moment d’ouvrir les oreilles et de vous brancher sur les réseaux :

  • des Colibris (le mouvement initié, entre autre, par Pierre Rabhi) : qui sait, vous trouverez peut-être un jardin partagé à 100 mètres de chez vous ou une oasis dans l’immeuble d’à côté !
  • dAlternatiba, qui organise des tours à vélo pour connecter les initiatives entre elles.
  • de la Caravane des alternatives, annuaire qui recense une myriade de lieux alternatifs.
  • des AMAP (Association pour le Maintien de l’Agriculture Paysanne), qui vous permettront de manger de bons produits de saison et, en bonus, de sympathiser avec les producteurs de votre région (et, soyons fous, aller de temps en temps biner dans les champs :))
  • du film Demain : leur site recense toutes les initiatives qui sont nées suite à la sortie du film : pourquoi ne pas aller faire un tour chez vos voisins engagés ou vous inspirer de ce qui se fait (et qui marche !) ailleurs ?
  • de l’Economie Sociale et Solidaire : rendez-vous dans la CRESS (Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire) la plus proche ou, si vous vivez à Paris, Bordeaux, Marseille, Montreuil et Nice, foncez dans une Ruche, ces super espaces pour bosser, échanger et innover dans des cadres très chaleureux !
  • certaines Biocoop recensent une mine d’informations (panneau d’affichage, petites annonces, etc.)
  • Le Marché Citoyen vous donne, quant à lui, toutes les infos pour trouver des commerçants locaux, bio, éthiques, responsables, etc.

Et surtout, interrogez vos petits producteurs sur les marchés : ils sont naturellement ancrés dans le territoire et vous diront tout si vous les prenez à l’heure de la pause.

Vous ne connaissez pas les marchés proches de chez vous ? Rendez-vous sur cette plateforme, qui recense tous les lieux et les horaires de marché proches de chez vous.

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©http://www.condatsurvienne.fr/pages/marche-producteurs.php

 

Plus loin / via internet

Plusieurs gros réseaux accomplissent déjà un énorme travail de recensement et proposent des cartes ou les coordonnées des animateurs locaux :

  • Terre de liens fait un boulot formidable : la foncière rachète des terres, l’association aide l’installation de personnes qui favorisent une agriculture paysanne. Adhérez, partagez et allez visiter ces fermes qui sont recensées sur leur site.
  • Fermes d’avenir, l’acteur incontournable de l’agro-écologie, soutient le développement de fermes engagées. La carte donne un bon aperçu de leur réseau et bonne nouvelle, en 2017, ils organisent le Fermes d’Avenir Tour (FAT Tour) à vélo !
  • Tous les ans, AlterTour propose un tour des régions à vélo pour rencontrer des initiatives locales, un peu comme nous, mais en plus costaud !
  • Blue Bees et Mimosa soutiennent les acteurs d’une agriculture respectueuse des hommes et de l’environnement : prêtez ou faites un don à des paysans pour les aider à s’installer. N’hésitez pas non plus à « juste » aller fouiller sur ces sites pour découvrir qui s’installe sur les terres environnantes et à partager ces projets plein de bons sens et d’avenir autour de vous.
  • La carte des alternatives de Bastamag permet d’avoir un bon aperçu national des projets de transition. Et bonne nouvelle, la rédaction vient de sortir une carte « new génération » !
  • Alternatiba, ce grand mouvement qui déniche des initiatives pour le climat (et à vélo !), a essaimé : partout en France existent des villages Alternatiba. Vous ne connaissez personne dans une région ? Passez un coup de fil à un animateur de village et il vous ouvrira les portes de son territoire en un clin d’oeil !
  • Le réseau Villes en transition recensent et initient bons nombres d’initiatives urbaines.
  • ReporterreMr MondialisationKaizen et Bastamag : initiatives positives, alternatives, infos libres, voilà de quoi avoir accès à une information de qualité.
  • Sur Facebook, retrouvez les pages et/ou les groupes locaux de la Confédération Paysanne, des amis de la Permaculture, des Villes en transition et de toutes les initiatives mentionnées ici.

Enfin, Kaizen a publié récemment un numéro spécial sur « 100 oasis », de quoi faire autour de chez vous pendant les WE et les vacances!


Step 2 : Réunir / organiser l’info / Préparer son voyage

Chez Col-Vert, nous avons rapidement compris que nous allions vite nous noyer dans la masse d’informations. Dès le début, nous avons donc créé une base de données bien structurée, qui nous est utile partout et tout le temps.

Nom, prénom, activité de la personne contact ; adresse, région, téléphone, mail ; information complémentaire. Ce recensement est fastidieux, mais tellement pratique au moment de la préparation du voyage !

Ensuite, nous avons ajouté les porteurs de projets que nous avions identifiés sur notre carte et, avant chaque boucle, nous avons contacté les personnes dont nous avions trouvé les coordonnées en ligne. Mail commun, coups de fil, à vous de voir ce qui vous convient le mieux.

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Tout préparer à la minute près, ou se laisser une marge de manoeuvre ? 

Pour les premières visites, ne vous étonnez pas d’avoir envie de contrôler votre planning au jour le jour. Vous constaterez rapidement que l’organisation du voyage, la recherche d’hébergement, les rencontres et l’inconnu fatiguent plus qu’on ne le pense. Il est primordial donc de se laisser des temps de pause dans des endroits agréables (amis sur la route, petit gîte, camping sauvage), à vous d’identifier ce qui vous permet de vous ressourcer vraiment.

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Lâchez prise et profitez de l’instant présent !

Au début du périple, un peu comme lors d’un grand voyage, on ne veut rien louper, tout voir, tout organiser. Ne vous retenez pas de faire cette « erreur ». Vous apprendrez vite, avec l’expérience, à lâcher prise, à prendre le temps et à faire de gros détours pour aller voir ce paysan qui vit en autarcie et qui n’est référencé nulle part. C’est la meilleure partie du voyage !

Avec le temps, vous verrez qu’il est facile d’arriver quelque part et de tout improviser : solidarité, bouche-à-oreille, partage d’infos… tout finit par couler de source !


Step 3 : Prendre la route

Grâce à la carte que vous vous serez confectionnée, les itinéraires devraient se dessiner naturellement.

Evitez les nationales (!) et les grosses départementales. Méfiez vous des départementales qui commencent par un 9… ce sont souvent des nationales « reclassées » en départementales mais qui n’ont rien perdu de leur trafic. Pour être sûr, privilégiez les routes secondaires et basez-vous sur des cartes IGN (1: 100 000).  Certaines régions ont développé un véritable réseau de pistes cyclables et de voies vertes. N’hésitez pas à rallonger de quelques kilomètres votre itinéraire pour profiter de ces chemins vélos : vous en gagnerez en sécurité et donc en qualité de voyage.

Pour trouver ces voies, rendez-vous sur le site de l’association pour le développement des véloroutes et des voies vertes.

Enfin, ce n’est pas le nombre de kilomètres par jour qui compte, mais le dénivelé, surtout si vous roulez chargé et sans assistance électrique. Pour vous donner une idée, j’ai fait 220 kilomètres en un jour (Bordeaux – La Rochelle par la côte) et j’ai peiné en Dordogne ou en Bretagne sur des parcours faisant à peine 50 km, parce que pédaler sur du plat et affronter des paysages collineux n’a rien à voir !

Pour vos soucis mécaniques, nous ne vous cachons pas qu’il est plus simple de trouver des ateliers de réparation dans les pôles urbains. Vous pouvez recenser ces endroits sur le site l’heureux-cyclage. Si la région que vous traversez est un désert pour les cyclistes, n’hésitez pas à vous rendre chez Décathlon : les mécanos sont sympas, efficaces et peu onéreux.

Enfin, rien de mieux que de se former à minima avant de partir : changer un pneu crevé, un rayon cassé, un câble, réparer une chaîne, régler un dérailleur… bref, autonomisez-vous au maximum !

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Apprenez à connaître votre vélo et à le réparer vous-même !

Si certaines étapes vous paraissent trop importantes, vous pouvez « tricher » et prendre le train. Attention tout de même : en TGV, la place pour le vélo coute 10€ et la réservation est obligatoire. En TER, c’est au petit bonheur la chance : le service est gratuit mais un train sur deux est « bizarrement » équipé (nous n’aimons pas taper sur les designers, mais parfois, on se demande si la personne qui a conçu l’espace cycle a déjà mis le pied dans un train AVEC un vélo…). Des fois, il arrive que le contrôleur vous recale et vous demande  de prendre le train suivant car dans celui que vous comptiez prendre, il y a déjà trop de vélos ; ou bien encore l’espace alloué à votre bicyclette est tout simplement investi par des milliers de bagages qui n’ont rien à faire là. Si on compte également le nombre de gares non-équipées (pas de passerelles, ascenseurs trop petits, etc.) où il faut s’amuser à descendre et remonter son vélo et ses sacoches par des escaliers un peu raides, il nous parait primordial de vous prévenir que prendre le train avec son vélo peut se transformer en véritable défi sportif. 

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Si vous comptez prendre le train avec votre vélo, n’oubliez pas de prendre un soupçon de débrouillardise avec vous 😉

Step 4 : Dénicher des hébergements sympas

Pour les cyclo-randonneurs nous conseillons un site qui nous a permis de nous loger gratuitement un peu partout : Warmshower. Le principe ? la solidarité entre voyageurs à vélo, une sorte de couchsurfing pour cyclistes. Il suffit de se créer un profil sur le site et de prévenir en avance les personnes qui pourraient vous héberger sur le chemin.

Il existe, dans la même veine, le CCI-CAC Cyclo Camping Internationnal, mais nous n’avons pas testé.

Si vous voyagez par d’autres moyens, vous pouvez tester les paysans membres du réseau Woofing, ceux de l’accueil paysan ou voir directement avec les personnes à qui vous allez rendre visite lors de votre périple.

Enfin, si vous devez repasser un jour dans la capitale, inscrivez-vous sur Péligourmet et ramenez aux citadins des bons produits qu’on ne trouve que dans les terroirs !


Col-Vert est une association loi 1901. Nous fonctionnons sur nos propres ressources et partageons gratuitement nos savoirs et expériences. Si nous vivons d’amour et d’eau fraiche, nous sommes cependant bien contents de pouvoir réparer nos vélos avec du matériel de qualité ou boire une petite mousse après une longue journée de pédalage : vous pouvez donc soutenir notre effort en nous faisant un petit (ou un grand :)) don ici !

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